Busard cendré

Il peut être à la fois solitaire et grégaire à la fois pendant la saison de reproduction et dans les quartiers d'hiver. Un couple reproducteur peut s'associer à d'autres pour former des colonies lâches, avec jusqu'à 30 nids dans la même zone, parfois jusqu'à 10 m (33 pi) l'un de l'autre. La nidification semi-coloniale n'est pas due à une pénurie de sites de nidification, mais résulte plutôt de la nécessité de fournir une meilleure défense contre les prédateurs. La zone réelle défendue par les deux partenaires ne couvre que 300 à 400 m (980 à 1 310 pi) autour du nid, et en cas de nidification coloniale, la réponse aux prédateurs peut être commune. D'autres espèces attaquées et assaillies comprennent de grands rapaces, des corvidés et des renards. La reproduction commence par le retour des deux partenaires sur le site de nidification, moment auquel le mâle et la femelle commenceront à s'afficher. L'affichage se compose de différentes danses du ciel et de figures acrobatiques qui varient selon chaque individu. Les deux sexes afficheront, pleurant fort, bien que les parades des mâles soient plus fréquentes et spectaculaires. Les busards de Montagu se reproduisent pour la première fois à l'âge de deux ou trois ans, mais parfois des femelles d'un an peuvent tenter de nicher. Des paires se forment sur le territoire, au retour de la migration. Comme les oiseaux sont liés à leurs anciens sites de nidification, ils s'accouplent probablement avec le même partenaire chaque année. Le nid est construit par la femelle, toujours dans une végétation haute. Il s'agit d'une construction simple en herbe, utilisée uniquement pendant une saison. La femelle dépose 3 à 5 œufs qui sont incubés pendant 27 à 40 jours. Les jeunes quittent le nid après 28–42 jours et sont indépendants deux semaines plus tard. Les mâles peuvent être polygames, puis doivent nourrir deux femelles et plus tard deux couvées, simultanément ou consécutivement.

Le busard cendré pourrait disparaitre de la région Ile-de-France. Il ne reste en 2019 qu'une quinzaine de couples dans la région.

Le Busard cendré bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.