Macareux moine
Une espèce de Macareux Nom scientifique : Fratercula arctica Genre : Macareux
Macareux moine, Une espèce de Macareux
Nom botanique: Fratercula arctica
Genre: Macareux
La description
Le macareux moine est un oiseau marin curieux et peu farouche. Pour nager, il se sert de ses ailes et non de ses pattes palmées. Sa marche est souvent qualifiée de comique et maladroite. Le macareux moine est l’oiseau symbole de l’Islande, et est très souvent représenté sur les souvenirs pour touristes.
Taille
29-34 cm (11.5-13.5 in)
Espérance de vie
22 ans
Emplacement du nid
Terrier
Taille de la ponte
1 œuf
Période d'incubation
1 couvée
Nombre de couvées
36 - 45 days
Période de nidification
38 - 44 days
Habitudes alimentaires
Le régime alimentaire du macareux moine se compose presque entièrement de poissons fourrages. Ses proies de prédilection sont ainsi des petits poissons, mesurant entre 7 et 18 centimètres, comme le lançon, le hareng, le sprat ou le capelan. Cependant, l'examen de son contenu stomacal démontre qu'il mange occasionnellement des crevettes, d'autres crustacés, des mollusques et des vers polychètes, en particulier dans les eaux côtières. Un macareux moine adulte doit en moyenne avaler quarante proies par jour. Lorsqu'il pêche, le macareux moine plonge sous l'eau en utilisant ses ailes semi-étendues qu'ils lui servent de pagaies pour nager. Ses pieds palmés agissent ainsi comme gouvernail. Nageant vite, il peut atteindre des profondeurs considérables. En moyenne, ses plongées durent une minute. Le macareux moine pêche à vue et peut attraper plusieurs petits poissons à la fois lorsqu'il est submergé. Sa langue musclée et rainurée permet de les tenir en rangée dans son bec. Celui-ci possède également des dentelures inversées l'aidant à stabiliser sa prise. Les reins et les glandes salines nasales du macareux moine, quant à eux, lui permettent de tolérer le sel marin qu'il avale en pêchant. Il peut ainsi s'approvisionner en haute mer.
Habitat
Eaux côtières et hauturières, haute mer
Type de régime
Piscivore
Les gens demandent souvent
Informations générales
Comportement
Cet oiseau peu farouche et curieux, très grégaire en période de nidification, marche et sautille d'une manière souvent jugée comique et malhabile, en dodelinant de la tête. Il vole très mal, mais est un excellent nageur, capable de longues apnées. Bien protégé du froid par une bonne couche de graisse, il est particulièrement adapté à la pêche sous-marine, qu'il pratique habilement souvent à plus de 15 mètres sous la surface par petits groupe de deux ou trois oiseaux. Comme les pingouins, il nage vivement, voire acrobatiquement en utilisant ses courtes ailes et en s'aidant de ses pattes palmées et de sa queue. Il avale directement ses proies en nageant, sauf quand il nourrit son poussin. Il les conserve alors et les transporte (jusqu'à une trentaine ; coincées transversalement dans son bec, d'une manière caractéristique ; entre la langue et sa mandibule supérieure) au fur et à mesure qu'il les pêche sous l'eau. Quand ils les apportent aux poussins, les adultes sont parfois poursuivis par des goélands ou des labbes qui cherchent à leur voler cette nourriture. Ils s'échappent si nécessaire en plongeant dans l'eau. En mer, le macareux dort en se laissant flotter, le bec sous l'aile. Le macareux émet un cri plaintif en période de nidification ressemblant à un « arrr-ouh » grognant et étouffé.
Zone de Distribution
Cette espèce ne vit qu'en Atlantique nord. C'est la seule espèce de macareux présente en Atlantique, les trois autres ne vivant que dans le Pacifique. Son aire de répartition était probablement plus importante à la préhistoire ; il ne se reproduit aujourd'hui que localement sur les côtes isolées d'Europe du nord, de l'Islande et de la partie orientale de l'Amérique du Nord. En Amérique du Nord, il niche du Canada (entre autres, près des Îles de la Madeleine sur les rochers aux Oiseaux ainsi que sur l'archipel de Mingan) sur la Côte Nord, au Québec (Canada). En Europe, c'est en Islande que les plus grandes colonies sont présentes (2 à 3 millions de couples), avec d'autres populations plus réduites en Irlande, en Écosse, aux Shetland, en Scandinavie et en Bretagne.
Statut des espèces
Le poussin est particulièrement vulnérable au phénomène dit de pollution lumineuse. Au premier envol du nid, il s'oriente vers les lumières les plus proches au lieu de gagner la mer où il doit apprendre à se nourrir seul. C'est pourquoi les macareux ne survivent aujourd'hui que sur des îles ou lieux isolés (où on leur a également dans le passé donné la chasse ou pillé leurs pontes). Le film Islande, paradis des macareux a été consacré à ce sujet par les réalisateurs Jean-Marc Robert et Mike Magidson. Il présente une nouvelle tradition islandaise de la petite île de Heimaey (sud de l'Islande) où chaque année vers le 15 août, des enfants passent plusieurs nuits dehors pour ramasser dans des cartons, des centaines de macareux qui, lors de leur premier envol, ont été instinctivement attirés par les lumières les plus proches (phares, lampadaires, éclairage urbain, etc.) et se sont posés au sol au lieu d'aller en mer. S'ils n'étaient pas ainsi sauvés, ils se feraient alors manger par les chats ou les chiens ou écraser ou blesser par les voitures, s'ils ne mouraient pas simplement de faim. Le film montre les enfants les collectant et les transportant le jour suivant sur le rivage où ils les relâchent, contribuant ainsi à la survie de la colonie. La chasse de loisir et le braconnage ont été d'autres causes de disparition et de régression. Ainsi, en 1900, l'effectif français de macareux, concentré aux Sept-Îles, comptait encore 10 000 à 15 000 individus, mais quelques chasseurs les massacrèrent, n'en laissant que quelques centaines d'individus (contre 20 000 quelques années plus tôt)… Les ornithologues de l’époque se sont donc rassemblés pour créer la Ligue française pour la protection des oiseaux, une branche de la Société nationale d'acclimatation de France, dont la mission était de protéger les espèces animales et végétales sauvages ainsi que les milieux naturels. Cette mobilisation a permis d’une part d’interdire la chasse au macareux mais aussi d’obtenir le classement de la Réserve des Sept-Îles en Réserve naturelle pour la conservation de la nature (réserve des Sept-Îles). À cette occasion, la Ligue française pour la protection des oiseaux a fait de cette espèce son emblème. C'est notamment le témoignage suivant qui a déclenché une protection de l'espèce en France : — A. Loiseau, rapportant le signalement fait à la jeune Ligue ornithophile par un lieutenant au Dr Bureau, à la suite d'une excursion aux Sept Îles, en juin 1911. La Ligue ornithophile signala ces agissements au préfet des Côtes-du-Nord, qui prit immédiatement un arrêté interdisant absolument et en tous temps « la chasse, la destruction, le transport et la vente des macareux », 65 ans avant la loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976. La population de macareux moines, après avoir considérablement diminué au XIX siècle lorsqu'ils étaient chassés pour leur chair et leurs œufs ou pour le simple plaisir de les tirer au fusil, s'est reconstituée et constitue actuellement une petite population stable qui a néanmoins de nouveau régressé à la suite de divers problèmes : la prédation par les goélands, qui ont localement proliféré à la suite de l'apparition de nombreuses décharges à ciel ouvert et qui s'attaquent aux juvéniles, les parents étant occupés à chasser; l'introduction accidentelle de rats sur certaines îles où nichent les macareux et qui pillent les nids. Le macareux moine est consommé en Islande (parfois crus) et aux Îles Féroé depuis des siècles à cause des régulières pénuries de nourriture. Cependant cela n'a pas une très grande incidence sur les populations locales vus l'abondance du petit alcidé dans ces îles. Cette chasse est contestée au même titre que la chasse à la baleine.
Scientific Classification
Phylum
Cordés Classe
Oiseaux Ordre
Charadriiformes Famille
Alcidés Genre
Macareux Species
Macareux moine