Cormoran huppé
Une espèce de Phalacrocorax Nom scientifique : Gulosus aristotelis Genre : Phalacrocorax
Cormoran huppé, Une espèce de Phalacrocorax
Nom botanique: Gulosus aristotelis
Genre: Phalacrocorax
Photo By Francesco Veronesi , used under CC-BY-SA-2.0 /Cropped and compressed from original
La description
Le cormoran huppé reconnaissable à sa huppe caractéristique sur le dessus de leur tête est essentiellement un oiseau des littoraux rocheux d’Europe de l’Ouest qui s’aventure rarement dans les eaux douces des terres. Ces oiseaux sont des pêcheurs habiles, plongeant sous l'eau pour attraper des poissons. Ils sont souvent vus perchés sur des rochers, étendant leurs ailes pour sécher leur plumage, car celui-ci n’est pas imperméable. Le nom commun cormoran provient du vieux français qui signifiait « corbeau de mer ». C’est une espèce protégée en France.
Taille
80 cm
Couleurs
Noir
Espérance de vie
16 ans
Emplacement du nid
Sol
Habitudes alimentaires
Régime alimentaire Comme tous les cormorans, le cormoran huppé est une espèce strictement zoophage : de nombreuses espèces de poissons et d'invertébrés marins figurent à son régime alimentaire. Du point de vue quantitatif, il est toutefois presque exclusivement piscivore. La composition du régime alimentaire varie substantiellement selon les études, les saisons et les localités, mais les lançons forment souvent une part essentielle de ses proies, notamment autour des Îles britanniques, à Chausey, en Galice, etc. La dominance de ces poissons pélagiques que sont les lançons dans leur menu ne signifie pas nécessairement que les cormorans les capturent en pleine eau : dans un certain nombre de cas, ils ont pu être pêchés sur le fond. Dans de nombreuses études, les poissons démersaux constituent une part importante, voire dominante, du régime alimentaire, comme les gadidés (tacauds, lieus) en Bretagne et en Norvège ou les labridés (vieilles) en Corse. Comportement alimentaire Espèce fortement sédentaire, le cormoran huppé se déplace peu pour s'alimenter. D'une manière générale, ses zones de pêche sont situées dans un rayon de moins de 10 km autour de son site de reproduction. Deux études dans les Îles Britanniques indiquent des distances de déplacement moyennes de 7 km et maximum de 17 km autour des colonies. À l'île de May (Écosse), l'utilisation de techniques de radiotélémétrie a permis de constater qu'en période d'élevage des poussins, les adultes étaient capables de changer brusquement de zone de pêche, probablement en relation avec des modifications de la disponibilité des proies : les oiseaux effectuent tantôt des voyages longs (10 km environ pour une durée de trajet de 7 à 14 minutes), tantôt des voyages courts (800 m en moyenne pour une durée de retour inférieure à 3 minutes). Le rendement des seconds est supérieur. Typiquement, qu'il soit long ou court, un voyage alimentaire se déroule selon le schéma suivant : vol direct vers la zone de pêche, plusieurs plongées, séjour en surface de 5 à 15 minutes et retour au nid. Souvent considéré comme un plongeur benthique, le cormoran huppé est en fait susceptible d'exploiter toute la colonne d'eau comprise entre la surface et une trentaine de mètres de profondeur qui constitue son domaine habituel de plongée. Il est capable de pêcher, et même apprécie les zones où les courants de marée sont forts, voire les eaux agitées près des côtes rocheuses, où les conditions de nage sont difficiles. C'est un prédateur avant tout solitaire, même si des rassemblements de plusieurs centaines d'individus ont été occasionnellement notés autour de bancs de poissons particulièrement denses. L'activité de pêche du cormoran huppé est strictement diurne, ce qui est conforme avec le fait que, comme pour plus de 99 % des espèces d'oiseaux, la détection des ressources alimentaires fait exclusivement ou essentiellement appel à la vision. Pour les oiseaux qui vont rechercher leurs proies en plongée, la diminution graduelle de l'éclairement lumineux avec la profondeur peut constituer un facteur limitant supplémentaire. On constate effectivement que les cormorans huppés modulent leur comportement de plongée en fonction du cycle d'éclairement circadien : les plongées les plus profondes correspondent aux moments de la journée où l'éclairement est maximum. Le facteur lumineux joue également un rôle important à l'échelle saisonnière : les individus augmentent fortement le temps alloué à la pêche pendant les mois hivernaux en raison de la diminution globale de l'éclairement et de la réduction de la longueur du jour ; autour du solstice d'hiver, ils peuvent consacrer jusqu'à 90 % de la durée du jour à l'alimentation. Ce problème influence également la survie juvénile pendant les mois d'hiver : moins efficaces que les adultes dans les activités de pêche, les jeunes compensent ce handicap en consacrant, par jour, 3 h de plus que leurs aînés à l'alimentation ; à partir de novembre, ils sont contraints par la longueur du jour, ce qui serait à l'origine d'une mortalité hivernale cinq fois plus élevée que celle des adultes.
Habitat
Le cormoran huppé est une espèce marine et côtière ne s'aventurant presque jamais jusqu'aux limites du plateau continental. En toute saison, il habite essentiellement les sections rocheuses du littoral, aux eaux claires et profondes. À l'inverse, il évite généralement les secteurs vaseux et notamment les estuaires. Cette exigence explique pour une bonne part les irrégularités de sa répartition géographique, et notamment son absence de la Mer du Nord et du fond du golfe de Gascogne, en France, entre la Bretagne et le Pays basque. Ses incursions à l'intérieur des terres restent exceptionnelles. En période de reproduction, il occupe avant tout les îlots rocheux et les falaises continentales.
Type de régime
Carnivore
Informations générales
Comportement
Cet oiseau, moins grégaire que la plupart des cormorans, peut être solitaire, mais il niche souvent en petits groupes épars et peut parfois former des groupes d'une centaine d'individus au niveau d'une zone de pêche très productive. Lors de la saison de nidification, il fait entendre des grognements rauques lorsqu'il est au nid, mais il est généralement silencieux en mer ou lors de la saison hivernale.
Zone de Distribution
Trois sous-espèces de cormoran huppé sont reconnues. Le cormoran huppé atlantique (Phalacrocorax a. aristotelis) occupe le nord de l'aire de répartition, depuis l'Islande et le nord de la Scandinavie jusqu'aux côtes atlantiques de la péninsule Ibérique. Dans cet ensemble, il n'habite guère que les rivages les plus océaniques, évitant totalement la mer Baltique et la quasi-totalité de la Mer du Nord. Le cormoran huppé méditerranéen, ou cormoran huppé de Desmarest (Phalacrocorax a. desmarestii), occupe la Méditerranée, de façon morcelée depuis les côtes orientales de l'Espagne jusqu'à la Mer Noire. Les juvéniles de cette sous-espèce ont un ventre très clair, presque blanc. Le cormoran huppé marocain (Phalacrocorax a. riggenbachi), peut-être confondu avec la sous-espèce méditerranéenne, est rare et localisé à la côte atlantique marocaine et aux îles Zaffarines.
Photo By Francesco Veronesi , used under CC-BY-SA-2.0 /Cropped and compressed from original
Scientific Classification
Phylum
Cordés Classe
Oiseaux Ordre
Suliformes Famille
Cormorans Genre
Phalacrocorax Species
Cormoran huppé