Pétrel diablotin

Cet oiseau niche dans certains points de la mer des Caraïbes (Cuba, Haïti, République dominicaine). En dehors de la saison de reproduction, il se disperse dans l'Atlantique est (Nord-est du Brésil, côte centre-est des États-Unis), sans dépasser la bordure ouest du Gulf Stream. La principale population nicheuse se trouve sur les falaises du Massif de la Selle, en république d'Haïti, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, Port-au-Prince. Bien que située dans les limites du Parc National La Visite, ces colonies sont menacées par la dégradation rapide des écosystèmes de la zone.

L'espèce, autrefois abondante dans les Caraïbes, a considérablement diminué et est maintenant l'un des oiseaux de mer les plus menacés de l'Atlantique Nord avec le pétrel des Bermudes. Au début du 20e siècle, il y avait des spéculations selon lesquelles le pétrel à tête noire était éteint, mais les estimations de population plus actuelles varient de 2000 à 4000 individus. La plupart des menaces auxquelles le pétrel à tête noire est confronté se trouvent sur ses aires de nidification, où les causes de sa disparition comprennent la perte d'habitat, l'introduction de prédateurs et la récolte directe par les humains. La prédation humaine semble avoir une portée plus limitée qu'à l'époque historique, en partie à cause de la rareté actuelle de l'espèce. La déforestation due aux incendies de forêt et l'utilisation directe par l'homme ont probablement réduit la quantité d'habitat de nidification convenable disponible pour le pétrel à tête noire. Cela est particulièrement vrai en Haïti, qui a subi une grave perte de couvert forestier ces dernières années. Les plans de conservation actuels du pétrel impliquent en grande partie la préservation du couvert forestier autour des zones de nidification connues ainsi que la surveillance et la recherche de terriers. On craint également que l'exploration d'hydrocarbures au large du sud-est des États-Unis n'affecte négativement la survie continue de l'espèce. En 2018, le US Fish and Wildlife Service a proposé d'inscrire le pétrel à tête noire comme menacé.