Pteropus poliocephalus

23 - 29 cm

Herbivore, le renard volant se nourrit de pollen, de nectar ou bien de fruits.

Les renards volants à tête grise vivent dans une variété d'habitats, y compris les forêts tropicales, les bois et les marécages. Ces camps sont de taille variable et se déplacent selon les saisons ; pendant les périodes les plus chaudes de l'année, ils occupent les ravins frais et humides en grands groupes. Pendant la journée, les individus résident dans de grands perchoirs (colonies ou "camps") comprenant des centaines à des dizaines de milliers d'individus. Les colonies se forment dans des endroits apparemment arbitraires. La végétation des perchoirs comprend des parcelles de forêt tropicale, des peuplements de melaleuca, des mangroves et de la végétation riveraine, mais les perchoirs occupent également une végétation très modifiée dans les zones urbaines. Les jardins botaniques royaux de Sydney en ont été un exemple frappant pendant de nombreuses années. Cependant, les jardins botaniques ont institué une politique controversée visant à les retirer des jardins. Le camp est maintenant dispersé dans le Queensland. Les déplacements des renards volants à tête grise sont influencés par la disponibilité de la nourriture. Leur population est très fluctuante, car elles se déplacent en fonction de la floraison irrégulière de certaines espèces de plantes. Les renards volants sont des pollinisateurs clés et des disperseurs de graines pour plus de 100 espèces d'arbres et de plantes indigènes. La roussette à tête grise est un migrateur partiel qui utilise les vents pour faciliter ses déplacements sur de longues distances. Elle ne migre pas dans une direction constante, mais plutôt dans la direction qui lui sera la plus bénéfique à ce moment-là. Bien que de petits nombres aient été enregistrés sporadiquement tout au long du XXe siècle, ce n'est que dans les années 1980 que les renards volants à tête grise ont visité Melbourne de façon régulière, avec un campement permanent depuis les années 1990. Leur résidence au jardin botanique de Melbourne a fait l'objet d'une controverse, et les chauves-souris ont finalement été découragées et déplacées à Yarra Bend, sur la rivière de la ville. Le camp de ce site a été décimé lors d'une vague de chaleur, ce qui a nécessité sa réhabilitation pour soutenir la population relocalisée. Les déplacements forcés auraient également conduit à la découverte des vergers de la vallée de Goulburn. De même, le premier camp permanent enregistré à Adélaïde a été établi en 2010. La propagation est probablement due au réchauffement climatique, à la perte d'habitat et à la sécheresse, tandis que l'emplacement des nouveaux camps semble être une réponse à l'urbanisation : un approvisionnement alimentaire fiable (comme les plantations d'eucalyptus indigènes et les arbres fruitiers d'arrière-cour) et des températures plus chaudes dues au changement climatique et aux îlots de chaleur urbains.