Manchot d'Adélie
Une espèce de Pygoscelis Nom scientifique : Pygoscelis adeliae Genre : Pygoscelis
Manchot d'Adélie, Une espèce de Pygoscelis
Nom botanique: Pygoscelis adeliae
Genre: Pygoscelis
Teneur
La description Les gens demandent souvent Présentation de la migration Informations générales
Photo By Enzo Fiorelli , used under CC-BY-SA-2.0 /Cropped and compressed from original
La description
Le manchot Adélie pèse entre 3,2 et 3,5 kg en temps normal, mais il peut atteindre 7 kg (mâle) ou 6,5 kg (femelle) en accumulant de la sous-cutanée au moment de la reproduction et de la mue. Il mesure entre 60 et 70 cm, dans la moyenne des espèces de manchots. Le dimorphisme sexuel est peu prononcé, mais les mâles sont légèrement plus grands que les femelles. Son poids est compris entre 3,8 et 6,8 kg pour une taille de 75 cm. Les adultes portent un plumage blanc à la gorge, le ventre et sous les nageoires. Ils ont aussi des cercles orbitaux de cette couleur. Le reste du plumage est noir bleuté après la mue, puis noir de jais. Ils possèdent une petite crête érectile, un bec noir largement emplumé et une longue queue. Par rapport aux adultes, les juvéniles présentent un plumage blanc sous la tête qu'ils gardent jusqu'à leur première mue vers 14 mois. Les poussins portent un plumage bleuté alors que les juvéniles de l'année précédente le portent noir. Les cercles orbitaux ne sont pas marqués.
Taille
71 cm
Emplacement du nid
Sol
Habitudes alimentaires
Durant la période de la reproduction, les manchots se nourrissent principalement de krill antarctique et de calandre antarctique. Plus les colonies sont proches du plateau continental, plus le krill est prédominant dans l'alimentation. Durant l'hiver, les manchots vivent dans les eaux au nord du cercle Antarctique, près de la bordure de la banquise. La durée du jour y est plus longue et le régime alimentaire plus varié que près du continent. On y trouve notamment le krill antarctique, diverses espèces de poissons lanternes (en particulier Electrona antarctica (en)) et des calmars (dont le calmar des glaces). Les manchots Adélie sont d'excellents plongeurs et sont capables de retenir leur respiration plus longtemps que la plupart des autres espèces de manchots. Les plongées à la recherche de nourriture durent en moyenne entre 115 et 230 secondes. La profondeur de la plongée est usuellement entre 30 et 60 m, ils sont capables de descendre en dessous de 170 m. Pendant la reproduction, quand les parents doivent nourrir leurs poussins, ils plongent en continu pendant 2 à 4 heures, se reposent puis recommencent. Ils rentrent au nid avec jusqu'à 1 kg pour leurs poussins. Comme ils vivent en colonies, les manchots doivent s'éloigner de la colonie pour chercher leur nourriture afin de pallier la compétition et la disparition des proies aux environs. Dans le cas d'une petite colonie, les oiseaux peuvent s'éloigner d'une dizaine de kilomètres pour pêcher, mais dans les grandes colonies ils sont parfois obligés de parcourir jusqu'à 100 km.
Habitat
Sur la base d'une analyse satellite de 2014 des zones côtières rouges / brunes décolorées au guano, 3,79 millions de couples nicheurs de manchots Adélie se trouvent dans 251 colonies de nidification, soit une augmentation de 53% par rapport à un recensement achevé 20 ans plus tôt. Les colonies sont réparties autour du littoral de la terre et de l'océan antarctiques. Les colonies ont décliné dans la péninsule antarctique depuis le début des années 80, mais ces déclins ont été plus que compensés par des augmentations dans l'Antarctique oriental. Pendant la saison de reproduction, ils se rassemblent en grandes colonies de reproduction, dont plus d'un quart de million de couples. Les colonies individuelles peuvent varier considérablement en taille, et certaines peuvent être particulièrement vulnérables aux fluctuations climatiques. Les îles Danger ont été identifiées comme une "zone importante pour les oiseaux" par BirdLife International en grande partie parce qu'elle abrite des colonies de manchots Adélie, avec 751 527 couples enregistrés dans au moins cinq colonies distinctes. En mars 2018, une colonie de 1,5 million d'habitants a été découverte. Les manchots Adélie se reproduisent d'octobre à février sur les rives du continent antarctique. Les Adélies construisent des nids rugueux de pierres. Deux œufs sont pondus; celles-ci sont incubées pendant 32 à 34 jours par les parents à tour de rôle (les quarts de travail durent généralement 12 jours). Les poussins restent dans le nid pendant 22 jours avant de rejoindre les crèches. Les poussins muent dans leur plumage juvénile et partent en mer après 50 à 60 jours.
Type de régime
Carnivore
Les gens demandent souvent
Présentation de la migration
Les manchots Adélie vivant dans la région de la mer de Ross en Antarctique migrent en moyenne d'environ 13000 kilomètres (8100 mi) chaque année alors qu'ils suivent le soleil de leurs colonies de reproduction vers les aires d'alimentation hivernales et vice-versa. Pendant l'hiver, le soleil ne se lève pas au sud du cercle antarctique, mais la glace de mer se développe pendant les mois d'hiver et augmente sur des centaines de kilomètres du littoral, et dans des latitudes plus septentrionales, tout autour de l'Antarctique. Tant que les pingouins vivront au bord de la banquise côtière, ils verront la lumière du soleil. Au fur et à mesure que la glace recule au printemps, les pingouins restent sur le bord de celle-ci, jusqu'à ce qu'une fois de plus, ils soient sur le rivage pendant une saison plus ensoleillée. Les treks les plus longs ont été enregistrés à 17 600 kilomètres (10 900 mi).
Informations générales
Comportement
Le manchot Adélie est un animal marin ; il passe environ 90 % de sa vie dans l'eau. En mer, ils vivent en groupes composés de 5 à 10 individus sauf à proximité des colonies pendant la période de reproduction. Entre l'automne et le printemps, ils passent la plupart de leur temps à se reposer sur des floes et ne passent que quelques heures à la recherche de nourriture. Au printemps, ils pêchent plus afin de faire une provision de graisse pour la migration et la reproduction. De même, à l'automne, ils se nourrissent plus que d'ordinaire avant leur mue annuelle. Les manchots Adélie nagent à une vitesse d'environ 7 km/h, mais ils sont capables d'atteindre brièvement le triple de cette vitesse. Ils nagent entre 3 et 5 mètres de profondeur à l'aide de leurs nageoires et font surface régulièrement (plusieurs centaines de mètres) pour respirer. Lorsqu'ils rentrent à terre, ils font surface plus souvent afin de trouver un endroit où accoster. Quand il n'y a pas de plage, ils peuvent atteindre des rebords de 2 m en accélérant rapidement. En marchant, ils atteignent une vitesse de 2 km/h en comptant les pauses prises pour se reposer. Ils peuvent aussi glisser sur leur ventre quand il y a de la glace en poussant avec leurs pattes. Si le vent souffle dans leur dos, ils peuvent en profiter pour atteindre des vitesses supérieures à celle de leur marche. Au sein d'une métapopulation présumée, les sous-populations de ce manchot doivent constamment s'adapter aux fluctuations (naturelles ou anthropiques, en lien avec la surpêche) de sa nourriture et des glaces. Durant l'holocène (depuis la fin de la dernière glaciation), cette espèce s'est adaptée aux changements de niveau de la mer et a dû changer de régime alimentaire. Elle pourrait se montrer sensible ou vulnérable à un changement climatique trop brutal.
Zone de Distribution
L'espèce est présente et commune sur toute la côte antarctique et les îles voisines (Shetland du Sud, Orcades du Sud, Sandwich du Sud, Bouvet, Pierre 1 et Balleny). La population totale de l'espèce était estimée à environ 2 445 000 couples répartis sur 161 colonies auxquels il faut rajouter les oiseaux ne se reproduisant pas. L'île de Ross abrite une colonie d'un million d'individus environ et l'île Paulet une de deux cent mille. Ces dernières décennies, l'espèce a profité du recul des glaces et de l'augmentation de la taille des polynies (des zones libres de glace grâce aux vents ou aux courants) qui leur facilitent l'accès à la mer (et donc à leur nourriture) et la nidification. Cependant, dans les zones les plus au nord, le recul des glaces a pour conséquence le remplacement du manchot Adélie par d'autres espèces. Du point de vue génétique, il existe deux populations de l'espèce. L'une d'elles réside exclusivement sur l'île de Ross tandis que la seconde est répartie dans tout l’Antarctique. Le fait que l'espèce perde ses tendances philopatriques quand les conditions météorologiques ne sont pas clémentes permet à l'espèce de garder une mixité génétique plus élevée que celle des autres espèces d'oiseaux marins. Au moment de la reproduction, les manchots établissent leurs colonies sur des terrains disposant d'un accès facile à la mer et non recouverts par la glace afin de pouvoir trouver les galets qu'ils utilisent pour leurs nids. Une colonie peut être composée de quelques dizaines de couples jusqu'à plusieurs centaines de milliers. Six colonies dépassent les 200 000 individus. La population des colonies comprend aussi des individus ne se reproduisant pas (environ 30 %) comme les jeunes de l'année précédente.
Statut des espèces
En raison de l’étendue inhabituelle de la banquise, les parents manchots sont contraints d’aller chercher plus loin leur nourriture. Des chercheurs du CNRS français, soutenus par le Fonds mondial pour la nature (WWF), étudient depuis 2010 une colonie de 18 000 couples de manchots Adélie dans l’est de l’Antarctique et ils ont découvert qu'en 2017 des milliers de bébés manchots Adélie sont morts de faim dans l’Antarctique. Seulement deux bébés ont survécu après la dernière saison de reproduction datant de début 2017. En 2018, selon des images aériennes et satellitaires, environ 750 000 couples reproducteurs vivraient dans les Îles Danger (nord-est de l'Antarctique) ce qui en fait un hot-spot de biodiversité pour l'espèce alors que dans l'ouest les colonies déclinent rapidement en raison de la disparition de la glace de mer. Les îles du danger sont encore dans une zone peu affectée par le réchauffement ; des scientifiques suggèrent de les classer en aire marine protégée et refuge cette espèces et d'autres.
Photo By Enzo Fiorelli , used under CC-BY-SA-2.0 /Cropped and compressed from original
Scientific Classification
Phylum
Cordés Classe
Oiseaux Ordre
Sphenisciformes Famille
Sphéniscidés Genre
Pygoscelis Species
Manchot d'Adélie