Grand rhinolophe fer
Une espèce de Rhinolophes Nom scientifique : Rhinolophus ferrumequinum Genre : Rhinolophes
Grand rhinolophe fer, Une espèce de Rhinolophes
Nom botanique: Rhinolophus ferrumequinum
Genre: Rhinolophes
La description
Il s'agit du plus grand rhinolophe européen, avec une taille augmentant en Europe, d’ouest en est. Le Grand rhinolophe est une chauve-souris robuste, avec des ailes courtes et larges. Feuille nasale : la feuille en forme de fer à cheval est très large, l’appendice supérieur de la selle court et arrondi, ses marges latérales légèrement en forme de violon et l’appendice inférieur pointu. La lancette est hastée. Denture : la canine supérieure est très large par rapport à sa hauteur, la très petite prémolaire (P) est située dans l’angle de la canine et de la seconde prémolaire ou est même absente, la seconde prémolaire supérieure (P) est puissante et atteint les ¾ de la hauteur de la canine. La première prémolaire inférieure (P2) vaut la moitié de la hauteur de P4 Taille : corps+tête de 5,7 à 7 cm ; queue de 3,5 à 6,5 cm ; longueur des 3, 4 et 5 métacarpiens régulièrement croissante Envergure : 35 à 40 cm Poids : 17 à 34 g. Pelage : laineux, épais, de couleur grisâtre avec des nuances rousses sur le dos et plutôt beige sur le ventre. La patagium (membrane de peau des ailes) et les oreilles sont gris-brun clair. Oreille : brunâtres et semi-translucides, de longueur moyenne, de 18 à 28,5 mm de haut. Elle ne possède pas de tragus. Cris d’écholocation : long cri à une fréquence constante située entre 79 et 84 kHz. Pas de chevauchement avec les autres rhinolophes, l’espèce peut donc être identifiée avec certitude. Deux faux tétons apparaissent la troisième année, permettant l’accrochage des jeunes. Suspendu à une paroi, tête en bas, enveloppé dans son patagium comme dans un manteau, le Grand Rhinolophe a un aspect caractéristique de cocon. On n’observe aucun dimorphisme sexuel. C’est une espèce nocturne qui vit en petits groupes l’été et hiberne de novembre à avril dans une grotte humide. La longévité est de 30 ans. Le Grand rhinolophe vit donc très longtemps par rapport à la souris commune d’une taille semblable qui ne vit elle, que deux ans.
Taille
6 - 7 cm
Habitudes alimentaires
Le régime alimentaire varie en fonction des saisons et des pays. Selon les régions, le régime alimentaire se compose de lépidoptères (30 à 40 %), de coléoptères (25 à 40 %), d’hyménoptères (parasites Ichneumonoidea) (5 à 20 %, les diptères (10 à 20 %), des trichoptères (5 à 10 %) et des orthoptères (sauterelle, criquet). En Suisse, l’essentiel de la biomasse capturée est constituée de papillons d’avril à septembre, puis de trichoptères de la mi-septembre au début d’octobre. Les coléoptères sont surtout capturé en juillet, les tipules en septembre, les hyménoptères régulièrement en toute saison.
Habitat
Effectifs de populations : Les populations de Grand rhinolophe ont subi un fort déclin au cours du XX siècle. En Grande-Bretagne, les populations comptabilisent environ 5000 individus, en Belgique les populations sont d'environ 200 individus contre moins de 300 individus au Luxembourg. En France, la population a été estimée à 40 000 individus avec des noyaux en Bretagne (8,1 % des effectifs hivernants et 17,4 % des effectifs reproducteurs de l’hexagone, soit 37 colonies de reproduction en 2008), dans la Loire et dans le sud de la France. Les populations européennes actuellement les plus importantes sont dans les régions méditerranéennes, les Balkans et la Turquie. Habitat hivernal : Pour hiberner, le Grand rhinolophe fréquente des grottes, tunnels, viaducs, anciennes carrières de pierre et des mines de toutes dimensions avec 95 % d'hygrométrie. Il préfère toutefois les vastes gîtes, avec une obscurité totale, où les températures sont comprises entre 5 et 12 °C. Les deux sexes sont accrochés souvent en grappes au plafond. Habitat estival : Les femelles de Grand rhinolophe qui se regroupent en colonies de mise-bas, s’installent dans les milieux bâtis chauds (greniers, bâtiments agricoles, combles d'église ou de château) mais aussi caves, accessibles en vol et qui constituent un abri contre les précipitations et les températures froides. Gîtes d'étape : Lors des périodes de chasse, le Grand rhinolophe utilise de nombreux gîtes de repos nocturne, ou gîte d'étape, comme les porches, cheminées, viaducs, branches d'arbre, etc. Terrains de chasse : Le Grand rhinolophe affecte les milieux bocagers ou les milieux mixtes pour chasser, les haies jouent un rôle important dans ses déplacements et son alimentation car elles recèlent de nombreuses proies et offrent des perchoirs de chasse idéaux. En fin d’été, les pâturages permanents sont recherchés. La proximité de zones aquatiques lui est également favorable. Le Grand rhinolophe est très fidèle aux gîtes de reproduction et d’hivernage, en particulier les femelles, les mâles ayant un comportement plus erratique. Il craint les grands rapaces diurnes ou nocturnes. Il est l’objet de la prédation du faucon crécerelle (Falco tinnunculus), de l’épervier d’Europe (Accipiter nisus), de l’effraie des clochers (Tyto alba), de la chouette hulotte (Strix aluco) et du hibou moyen-duc (Asio otus). La présence de chat domestique (Felis catus), de fouine (Martes foina) ou d’effraie des clochers dans un grenier peut être particulièrement néfaste pour les colonies de mise-bas.
Type de régime
Insectivore
Les gens demandent souvent
Informations générales
Comportement
Grand rhinolophe fer est nocturne et possède l'écholocation qui lui permet de localiser avec précision sa nourriture et de s'orienter. Ces chauves-souris sont coloniales et vivent dans de grands perchoirs, souvent situés dans des grottes, des mines ou des bâtiments. En été, les femelles créent des colonies de maternité, séparées des mâles. Le comportement d'hibernation, solitaire et inactif pendant la majeure partie de l'hiver, dans des grottes ou d'anciennes mines, est unique à grand rhinolophe fer. Ils se nourrissent d'insectes et font preuve d'un vol agile et de techniques de chasse.
Zone de Distribution
L'aire de répartition du Grand rhinolophe s'étend jusqu'à 53°N en Grande-Bretagne, au sud des Pays-Bas et ensuite couvre toute l’Europe méditerranéenne et le nord du Maghreb et vers l'est la Turquie, Iran, Caucase, Turkménie, Ouzbékistan, Afghanistan, Himalaya et jusqu'à la Chine, la Corée et le Japon. Le Grand rhinolophe est présent dans toutes les régions de France, Corse comprise et dans les pays limitrophes En Europe et en Afrique du Nord, il atteint ses plus hautes densités dans le bassin méditerranéen et ne pénètre guère en Europe centrale. Il atteint ses plus hautes latitudes aux Pays de Galles et en Cornouailles, régions qui jouissent d’un climat océanique doux. Suite à l’effondrement de ses populations en Europe centrale, sa limite de répartition a régressé vers le sud. En Allemagne, l’espèce a disparu, à l’exception d’une très petite maternité isolée, dans le Haut-Palatinat, et quelques individus en hibernation ici et là, qui passent l’été en Suisse et au Luxembourg.
Statut des espèces
Cotation UICN : Monde : LR, faible risque. R. ferrumequinum a une grande aire de répartition. Bien qu'il y ait eu des déclins marqués et bien documentés dans certaines régions, l'espèce demeure répandue, abondante et apparemment stable dans d'autres régions. Europe du nord-ouest : l’espèce a marqué un déclin prononcé depuis 100 ans dans l’Europe du Nord-Ouest : Royaume Uni, Pays bas, Belgique, Allemagne, Suisse. Le changement d'habitat a probablement été l'une des principales causes de déclin, la conversion des zones boisées et des petits champs en terres agricoles de grande surface étant particulièrement dommageable. France : quasi menacé. Un recensement partiel en 1997 a compté 25 760 individus répartis dans 1 230 gîtes d’hibernation et environ 8 000 individus dans 196 gîtes estivaux. En Alsace, l’espèce a atteint le seuil d’extinction. La situation est plus favorable dans le Centre, les Ardennes, en Lorraine, Franche-Comté et Bourgogne. Même si l’Ouest de la France, c’est-à-dire la Bretagne, les Pays-de-Loire et le Poitou-Charentes, regroupe encore 50 % des effectifs hivernaux et 30 % des effectifs estivaux, un déclin semble perceptible. Convention de Berne du 19 septembre 1979 : Annexe 2 : Sont notamment interdits : a) toute forme de capture intentionnelle, de détention et de mise à mort intentionnelle; b) la détérioration ou la destruction intentionnelles des sites de reproduction ou des aires de repos; c) la perturbation intentionnelle de la faune sauvage, notamment durant la période de reproduction, de dépendance et d'hibernation, pour autant que la perturbation ait un effet significatif eu égard aux objectifs de la présente Convention; d) la destruction ou le ramassage intentionnels des œufs dans nature ou leur détention, même vides; e) la détention et le commerce interne de ces animaux, vivants ou morts, y compris des animaux naturalisés, et de toute partie ou de tout produit, facilement identifiables, obtenus à partir de l'animal, lorsque cette mesure contribue à l'efficacité des dispositions de cet article. Directives européennes du 21 mai 1992 et du 27 octobre 1997 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages : CE/92/43 - Annexe 2 : Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 2 : espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation modifiée par la Directive 97/62/CE (espèce dont l'habitat doit être protégé). CE/92/43 - Annexe 4 : Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 4 : espèce strictement protégée, la capture et la mise à mort intentionnelle est interdite tout comme la perturbation des phases critiques du cycle vital et la destruction de leurs aires de repos et de leurs sites de reproduction. Convention de Bonn du 23 juin 1979 : Accord Chauve-souris : Convention de Bonn sur les espèces migratrices : Accord relatif à la conservation des chauves-souris en Europe : Extraits de l'article 3 sur les obligations fondamentales : 1. Chaque Partie interdit la capture, la détention ou la mise à mort intentionnelle des chauves-souris, sauf lorsqu'il est délivré un permis par son autorité compétente. 2. Chaque Partie identifie, sur le territoire relevant de sa juridiction, les sites qui sont importants pour l'état de la conservation des chauves-souris, notamment pour leur abri et leur protection. En tenant compte au besoin des considérations économiques et sociales, elle protège de tels sites de toute dégradation ou perturbation. Par ailleurs, chaque Partie s'efforce d'identifier et de protéger de toute dégradation ou perturbation les aires d'alimentation importantes pour les chauves-souris.
Scientific Classification
Phylum
Cordés Classe
Mammifères Ordre
Chiroptères Famille
Rhinolophes Genre
Rhinolophes Species
Grand rhinolophe fer