Bruant ortolan
Une espèce de Emberiza Nom scientifique : Emberiza hortulana Genre : Emberiza
Bruant ortolan, Une espèce de Emberiza
Nom botanique: Emberiza hortulana
Genre: Emberiza
Photo By Zeynel Cebeci , used under CC-BY-SA-4.0 /Cropped and compressed from original
La description
C'est un petit oiseau chanteur, mesurant de 16 à 16,5 centimètres de longueur, pour une envergure comprise entre 24 et 27 centimètres et une masse allant de 19 à 27 grammes. Le mâle a le dessous du corps rosâtre, la poitrine et la tête verdâtre, la gorge jaune, le dos brun-roux rayé de noir, les ailes brun-noir liserées de roux et coupées transversalement de deux fines barres blanches, le bec rose à marron clair et les pattes roses à brun jaune. Un cercle orbital jaune entoure chaque œil marron foncé. La femelle est plus terne que le mâle. Le plumage hivernal est également beaucoup plus terne et clair.
Taille
17 cm
Emplacement du nid
Sol
Habitudes alimentaires
Il se nourrit de graines et de petits invertébrés.
Habitat
L'Ortolan est une espèce typique des paysages semi-ouverts. Au printemps le Bruant ortolan apprécie pour nicher et se nourrir (et souvent comme habitat de substitution des milieux préhistoriques semi-ouverts) les mosaïques écopaysagères complexes, qu'il trouve par exemple dans régions rocheuses ou riches dans les fourrés, haies, vergers, cultures avec bosquets et clairières forestières. Il recherche les mosaïques assez serrées de prés, prairies et petits champs d'agriculture extensive, et vignobles, parsemées de perchoirs. Il est présent jusqu'à 2 000 mètres d'altitude, mais préfère les régions à climat estival sec et plutôt chaud, et de type continental plutôt qu'atlantique. Cet oiseau utilise aussi volontiers la forêt incendiée comme habitat de substitution pour nidifier). Il hiverne dans les milieux tropicaux semi-ouverts, de type savanes (ainsi des ortolans de Suède ont été suivis jusqu'aux savanes de régions montagneuses du Mali et de Guinée, après avoir traversé les cols pyrénéens puis le détroit de Gibraltar, ou la Méditerranée à l'est de l'Espagne). L'une de ses espèces sympathiques (dans certains habitats) est E. citrinella
Type de régime
Granivore
Les gens demandent souvent
Informations générales
Comportement
Ortolan nids d' Ortolan sont placés sur ou près du sol. L'âge maximum enregistré est de 6 ans et 10 mois pour un oiseau retrouvé mort en Suisse. Les graines constituent le régime alimentaire naturel, mais les coléoptères et autres insectes sont pris lors de l'alimentation de leurs petits.
Zone de Distribution
Son aire s'étend à travers la steppe eurasienne occidentale et la paléarctique occidental (rare en Europe de l'Ouest). En France, le bruant ortolan est commun dans le Midi. Il migre en automne notamment au Sahel, du Sénégal à l'Éthiopie. Grand migrateur, il peut facilement parcourir plus de 7 000 km.
Statut des espèces
Le statut de conservation de l'ortolan est de « préoccupation mineure » (LC) pour l'Union internationale pour la conservation de la nature. Son aire de répartition est cependant grandement morcelée dans l'ouest de l'Europe, et il a localement disparu ou fait l'objet de menaces dans plusieurs régions. En Europe Le bruant ortolan a été désigné « oiseau de l'année » en 1984 par les ornithologues européens, et un symposium lui a été consacré en 1992 à Vienne. Il est en régression dans au moins dix pays d'Europe, de l'Europe du sud à la Finlande. On estime la population totale à 400 000 / 600 000 couples. En Suisse où il était cantonné aux vallées, il n'en restait en 2005 que deux grandes populations et quelques petits noyaux relictuels. En 2009 certains le jugent proche de l'extinction dans le pays. Alors qu'on a récemment montré (dont en Norvège grâce à une analyse et classification automatisée des enregistrements de chants d'oiseaux) qu'il existe des sous-populations régionales d'Ortolans, par exemple identifiables par des chants (« dialectes ») différents, l'agriculture industrielle a causé un effondrement du patrimoine génétique de l'espèce. En France Bien qu'en zone méditerranéenne il ait localement pu profiter de paysages (r)ouverts par des incendies de forêt, l'espèce a disparu de 17 départements en 30 ans, de 1960 à 1990 et diminué dans 7 autres ; en 1992, sa population y était estimée à 15 000 couples et a continué à décliner depuis car l'espèce a disparu de nombreuses régions où elle était autrefois présente. Cette forte régression a deux grandes causes : la dégradation, banalisation et l'homogénéisation de son habitat naturel (perte de ressources alimentaires et de sites de nidification induites par l'anthropisation du paysage agricole). Dans le monde, les oiseaux des champs comptent parmi ceux qui disparaissent le plus vite, à cause notamment du recul des populations d’insectes, et de l'empoisonnement chronique ou aigu par des pesticides qui ont acompagné et suivi les remembrements agricoles entrepris à grande échelle dans les années 1970 (les populations d'alouette des champs se sont ainsi effondrées en quelques décennies) … la chasse (braconnage depuis que l'espèce est protégée) principalement pratiqué notamment dans les Landes, en Gironde, Dordogne, Lot-et-Garonne et Pyrénées Atlantiques, joue bien un rôle considérable. En France le braconnage (qui était responsable du prélèvement d'environ 50 000 oiseaux par an, soit 10 fois la population d'ortolans de l'Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas réunis). D'autres causes secondaires sont possibles, dont la pollution sonore localement (les oiseaux chanteurs utilisent des vocalisations spécifiques pour attirer leur partenaire sexuel, alerter, défendre leur territoire ; ils se font moins bien entendre sur les territoires devenus bruyants, à proximité d'autoroutes par exemple) ; le saturnisme aviaire par ingestion de grenaille de plomb ; Il est protégé depuis 1999, après quelques décennies de statut juridiquement flou : l’article L411-1 du Code de l’Environnement et l’arrêté du 29 octobre 2009 établissent qu'à ce titre sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la destruction d’individus ainsi que, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat. L'article L415-3 précise que les infractions à ces dispositions sont passibles de deux ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende. Pourtant, en Aquitaine et notamment dans le département des Landes, l'espèce reste abondamment capturée à la fin de l'été à l'aide de matoles et d'individus captifs, dits «appelants», dont la voix sert d'attractif. Une fois ainsi capturés vivants, les ortolans sont engraissés plusieurs semaines en captivité, puis tués (par noyade dans l'armagnac selon la tradition), puis vendus, et consommés. Depuis qu'il est protégé, selon les données du Programme STOC (qui le suit depuis 2001 au niveau national), sa population ne remonte pas mais semble s'être stabilisée de 2001 à 2008 (alors que d'autres oiseaux des champs ont continué à décliner comme ils le font depuis 20 ans (1989 → 2009) : Pipit farlouse (-65%) ; Tarier des prés (-76%) ; Linotte mélodieuse (-71%) ; Pouillot siffleur (-65%) ; Gobemouche gris (-57%) ; Bouvreuil pivoine (-63%) . Fin 2016, après la publication d'une évaluation (cofinancée par la Fédération des chasseurs des Landes) concluant que le nombre d'ortolan migrant vers le sud via la France avait décru de 20 à 30% en moins de 15 ans (entre 2000 et 2014), et après avoir que l'Union européenne ait sommé plusieurs fois la France de faire respecter l'interdiction de le chasser, la Commission européenne a décidé d'attaquer la France devant la Cour de justice de l'Union européenne (en décembre 2016). Parallèlement, l'espèce apparaît sur la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs menacés, en France, à partir de septembre 2016. Une étude du Muséum national d'histoire naturelle datant de 2016 a conclu à un déclin de population de 20 à 30 % entre 2000 à 2014, mais sans risque d'extinction mondiale. Le déclin se poursuit dans les années 2010 : les données 2009-2012 de l'atlas national des oiseaux nicheurs concluaient à la présence en France de 5 000 à 8 000 couples, surtout présents dans le sud du pays, soit un effondrement de 68% par rapport à l’estimation précédente datée (en 2002) : 10 000 à 40 000 couples. De son côté l'enquête nationale sur les oiseaux nicheurs a conclu à un déclin de 50% pour la période 2001-2014 . Une estimation fournie pour l'art. 12 rapports s'est montrée surestimés car basée sur une extrapolation optimiste d'une partie des données semi-quantitatives finales collectées lors des travaux sur l'atlas (2009-2012), avant le calcul de taille de la population nationale fait en 2014. Pour ces raisons depuis 2015 « l'espèce est désormais classée en danger le la Liste rouge française (UICN France et MNHN en préparation) ». En mai 2019, peu après que la Cour de cassation ait confirmé l’absence de tolérance pour la chasse à l’Ortolan Une étude publiée Das Science Advances confirme la menace sur l'espèce : parmi plusieurs scénario : le plus optimiste porte le risque d’extinction à 66% d’ici 100 ans, si l'on arrive à faire diminuer le braconnage de moitié, soit le diminuer de 15 000 oiseaux/an (une étude a estimé à 30 000/an le nombre d’ortolans tués en France, nombre correspondant à celui sollicité en 2013 par les chasseurs dans une demande de dérogation). « L’arrêt de la chasse donnerait en moyenne deux fois plus de chances à l’ortolan de s’en sortir », mais note Frédéric Jiguet, « il faudrait changer le modèle agricole ».
Photo By Zeynel Cebeci , used under CC-BY-SA-4.0 /Cropped and compressed from original
Scientific Classification
Phylum
Cordés Classe
Oiseaux Ordre
Passereaux Famille
Emberizidés Genre
Emberiza Species
Bruant ortolan