Alouette calandre

Cette espèce occupe les plaines ouvertes, des steppes et pâturages aux cultures extensives de céréales sèches et à la vraie steppe avec une couverture herbeuse dense. Dans le bassin méditerranéen, on le trouve principalement dans les pâturages secs et les cultures sèches. Dans les zones cultivées, il préfère les jachères, les jachères longues et les lisières de champs et dans une moindre mesure les champs ensemencés, en sélectionnant les champs de légumineuses et d'orge non irrigués. L'espèce est monogame et pond des œufs de début avril à juillet. Le nid est fait de tiges d'herbe et de petites feuilles, tapissé d'un matériau plus doux et construit dans une dépression peu profonde sur le sol, souvent sous une touffe. Les couvées sont généralement de trois à six œufs (de Juana et Suárez 2004). Son régime alimentaire est saisonnier, se nourrissant principalement d'insectes en été et de graines et de pousses d'herbe en hiver. Les populations méditerranéennes sont résidentes, formant de grands groupes en automne et en hiver (Snow et Perrins 1998, de Juana et Suárez 2004). Les populations de l'Est sont migratrices ou partiellement migratrices (de Juana et Suárez 2004). Les parasites de l'alouette calandra comprennent le pou mastiquant Ricinus vaderi, décrit à partir de spécimens collectés en Azerbaïdjan.

Contrairement au Bruant proyer (une de ses espèces sympatriques, qui a besoin de mosaïques complexes de terrains semi ouverts, comprenant des zones enherbées, des zones humides, de petites parcelles de champs de céréales, prairies ou les pâtures de basse altitude entourés de longues haies et de milieux diversifiés (talus, fossés, ruisseaux, bosquets, etc.), l'alouette calandres recherche de vastes milieux très homogènes ou s'en satisfait, ce qui pourrait la mettre en situation de piège écologique quand il s'agit de champs intensivement cultivés et traités par des insecticides.

L'Alouette calandre bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.