Mésange charbonnière
Une espèce de Parus Nom scientifique : Parus major Genre : Parus
Mésange charbonnière, Une espèce de Parus
Nom botanique: Parus major
Genre: Parus
Photo By hedera.baltica , used under CC-BY-SA-2.0 /Cropped and compressed from original
La description
La mésange charbonnière est la plus grande et la plus lourde des mésanges. Elle vit en petits groupes dans les régions boisées. Généralement sédentaire, elle migre parfois certaines années en raison de la surpopulation. Son chant est très caractéristique car elle zinzinule avec des notes aigües et bien marquées. Son nom provient du mot "charbon" en référence à sa tête noire.
Taille
14 cm
Emplacement du nid
Cavité
Habitudes alimentaires
En période de reproduction (printemps et été), le régime alimentaire de la Mésange charbonnière est essentiellement insectivore, ce qui explique la spécialisation de son bec court adapté à ce régime. Elle se nourrit particulièrement de petits invertébrés (blattes, sauterelles, criquets, demoiselles, petites libellules, chrysopes, perce-oreilles, punaises, fourmis, mille-pattes, mites, papillons de nuit, mouches, abeilles, guêpes, coléoptères, araignées, opilions, escargots, cloportes), de larves, de petits fruits et de graines (notamment du hêtre et du noisetier). En dehors de cette période, le régime alimentaire est majoritairement granivore (graines, complétées de baies, de bourgeons, de nectar des fritillaires et des groseilliers, de pollen, voire de sève des noyers et des vignes au printemps ou de noix et de suif l'hiver) et un peu insectivore (œufs d'insectes, araignées). Par ailleurs, la Mésange charbonnière visite les mangeoires, où elle consomme notamment des graines de tournesol, des cacahuètes, du pain et du fromage. Si elle ne constitue pas elle-même de réserves de nourriture, il lui arrive de voler de la nourriture dans les caches des Mésanges nonnettes et des Mésanges noires. Les oisillons sont nourris essentiellement de larves de papillons dans les forêts à feuille caduque et d'araignées, ainsi que de larves de mouches à scies et de blattes dans les forêts de conifères. La Mésange charbonnière cherche de la nourriture à tous les niveaux des arbres, même si elle évite généralement la canopée, et même parfois au sol. Elle sait faire preuve d'astuce en se nourrissant de la graisse qui peut subsister sous la peau des carcasses abandonnées par les prédateurs. Elle peut également utiliser une aiguille de pin pour déloger des larves, ce qui en fait l'une des rares espèces d'oiseaux à utiliser des outils, ou tapoter de son bec les ruches en hivernage pour inciter des abeilles à en sortir pour s’en nourrir. Selon des observations effectuées dans les années 1920 au sud de Londres, des Mésanges bleues et charbonnières ont développé différentes techniques pour ouvrir les capsules de carton ou d’aluminium des bouteilles de lait déposées le matin sur le perron des maisons anglaises. Cette technique s'est rapidement répandue dans toute l'Angleterre, au point que les ornithologues ont pu parler d'apprentissage culturel (en). L'éthologiste Louis Lefebvre met en évidence que cette transmission culturelle est plus rapide sans imitation, l'oiseau déduisant la technique à adopter juste en observant une bouteille déjà décapsulée. La Mésange charbonnière est également capable de s'attaquer à des vertébrés vivants parfois aussi gros qu'elle. Son bec puissant par rapport à sa taille, peut à l'occasion lui servir à tuer et briser le crâne d'autres passereaux ou de chauves-souris. Concernant les passereaux, des attaques de Mésanges charbonnières ont ainsi été observées sur plusieurs espèces d'oiseaux notamment sur le Sizerin flammé, le Roitelet huppé et le Gobemouche noir. Les attaques peuvent certes avoir un objectif alimentaire, mais peuvent également permettre de s'approprier un nid. Dans le cas des chauves-souris, des chercheurs ont observé des Mésanges charbonnières s'introduire dans des cavités pour y dénicher des chauves-souris alors hibernantes et leur ouvrir le crâne pour manger leur cerveau. Ce comportement d'alimentation sur des cerveaux, observé chez d'autres espèces notamment des pics, est peut-être un moyen efficace d'absorption de nutriments riches pour passer l'hiver.
Habitat
La Mésange charbonnière occupe presque tous les habitats, qu'il s'agisse des forêts de conifères, de feuillus, ou mixtes, de la taïga et des parcs, jardins, haies et vergers. Elle a toutefois une préférence pour les feuillus et on ne la trouve que peu dans des massifs denses de conifères. Elle est fréquente autour des habitations humaines. Elle vit principalement en plaine, notamment en Europe, mais elle niche tout de même jusqu'à 1 950 m d'altitude en Suisse. En Chine, elle a été vue jusqu'à 4 420 m dans le Sichuan. Le nid est généralement construit dans un trou d'arbre, souvent des chênes en Europe et en Afrique du Nord et des bouleaux et des saules en Sibérie et en Chine. D'autres espèces d'arbres ont sa faveur dans son aire de répartition, notamment le genévrier en Jordanie et au Pakistan. Elle fréquente également les nichoir, mais peut parfois également être situé dans les endroits les plus inattendus : feux de circulation, camions au repos, boîtes à lettres, parpaings ou vieilles machines. Elle est parfois en compétition avec le Moineau domestique pour les nichoirs. La Mésange charbonnière dort et niche dans un territoire relativement restreint de 3 à 4 hectares auquel elle reste fidèle, tandis qu'elle se déplace dans un rayon de 30 à 40 hectares. Son territoire de reproduction à proprement parler peut ne pas dépasser un demi-hectare, si bien qu'il peut y avoir plus de quinze couples sur une zone de dix hectares. La fécondité est toutefois meilleure lorsque la densité ne dépasse pas trois couples par zone de dix hectares.
Type de régime
Insectivore
Les gens demandent souvent
Informations générales
Comportement
Sociabilité La Mésange charbonnière est un oiseau grégaire : en dehors des périodes de nidification, elle vit en groupe avec d'autres congénères, bien qu'il lui arrive parfois d'intimider ses congénères en écartant les ailes pour s'approprier une source de nourriture. Elle participe en revanche moins aux rondes de passereaux que d'autres espèces. Elle dort seule, dans une petite cavité ou un nichoir, qui n'est pas toujours le même mais qui est toujours situé dans le même secteur. En été, elle dort régulièrement dans le feuillage des arbres et buissons. C'est une visiteuse habituelle des mangeoires en hiver. Migration La Mésange charbonnière est majoritairement sédentaire, mais des migrations partielles ont lieu en automne certaines années, notamment en Europe centrale. Ce sont essentiellement des jeunes qui migrent et ils se joignent alors souvent à des Mésanges bleues et des Mésanges noires. Le retour a lieu entre février et avril, mais le mouvement est moins important dans ce sens, une partie des migrantes ne revenant plus dans leur région natale et une partie mourant en route. Ce sont essentiellement les Mésanges charbonnières d'Europe centrale - de la mer Baltique à l'arc alpin - qui migrent, celles établies dans les îles Britanniques et en Méditerranée étant très sédentaires et les Scandinaves ne semblant pas migrer hors de la péninsule. Ces migrations dites "irruptives" sont probablement du à des phases de surpopulation, par exemple en raison d'un hiver doux. Chant et cris La Mésange charbonnière zinzinule et dispose d'un répertoire très varié, davantage que celui des autres mésanges. « Très audibles, ses phrases, basées sur 2, 3 ou 4 notes aiguës et au rythme bien marqué, sont répétées de nombreuses fois. (…) Elles présentent de multiples variantes : chaque individu en possède normalement plusieurs (de 2 à 6), de tempo différent ». C'est entre février et juin que les chants de la Mésange charbonnière se font le plus entendre, tandis qu'ils sont presque absents en juillet, août et novembre.
Zone de Distribution
La Mésange charbonnière est présente partout en Europe, à l'exception de l'Islande, dans le Nord-Ouest de Afrique du Nord et dans la majeure partie de l'Asie.
Statut des espèces
La Mésange charbonnière bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 (modifié en 2009) relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire, remplacé le 29 octobre 2009 par l'arrêté ministériel fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter s'il s'agit d'oiseaux prélevés dans le milieu naturel. Depuis mars 2006 et en application de la réglementation européenne, ces interdictions ne s'appliquent plus aux oiseaux nés et élevés en captivité.
Photo By hedera.baltica , used under CC-BY-SA-2.0 /Cropped and compressed from original
Scientific Classification
Phylum
Cordés Classe
Oiseaux Ordre
Passereaux Famille
Paridés Genre
Parus Species
Mésange charbonnière