Miro rubisole
Une espèce de Petroica Nom scientifique : Petroica australis Genre : Petroica
Miro rubisole, Une espèce de Petroica
Nom botanique: Petroica australis
Genre: Petroica
Photo By Francesco Veronesi , used under CC-BY-SA-2.0 /Cropped and compressed from original
La description
Le miro rubisole, alors appelé « gobe-mouche rubisole » (muscicapa toï-toï), est observé dans la Baie-des-Ile, à Aoraki, lors du voyage, en Nouvelle-Zélande, de la Coquille. Il est décrit par Garnot : « Gobe-mouches, le front, l'abdomen, la partie centrale des ailes, les rémiges et rectrices blancs, d'autres parties du corps, le bec et les pattes noirs, sous les pattes de la couleur de cinabre. » Le miro rubisole est petit, de la taille d'un moineau. Son corps atteint une longueur de 10 à 18 centimètres, pour une masse de l'ordre de 35 g. L'oiseau se tient sur des pattes verticales, longues et minces. Le plumage du mâle est gris ardoise à gris foncé, celui de la femelle, gris-brun. Les deux sexes ont la gorge et le ventre beaucoup plus clair, allant jusqu'au crème chez le mâle. Cette tache est à l'origine du nom anglais Robin, par rapprochement avec la gorge brillante des rouge-gorges européens. Les yeux, le bec et les pattes sont noirs, le dessous des pattes rouge. Les deux sous-espèces et le Miro de Garnot sont très similaires. Ce dernier, ainsi que Petroica australis rakiura, ressemble aux femelles et aux juvéniles de Petroica australis australis, ce qui rend l'identification parfois délicate. Cependant, la provenance géographique est un critère déterminant. Dans chaque sous-espèce, les femelles et les juvéniles sont très similaires. Seuls les juvéniles tout juste indépendants peuvent ne pas encore avoir la gorge plus claire des mâles. Les mâles de Petroica australis australis sont de couleur gris foncé, avec la partie inférieure de la gorge de couleur blanc jaunâtre. Les femelles et les juvéniles sont d'un gris plus clair, avec une gorge moins distincte. Les mâles de Petroica australis rakiura sont presque noirs, avec une tache blanche au-dessus du bec, et la gorge inférieure blanc grisâtre. Les femelles et les juvéniles tirent plus sur le gris, avec des taches pâles plus variables, sur la gorge et la poitrine.
Taille
18 cm
Habitudes alimentaires
Les invertébrés, notamment les insectes, les vers de terre, les araignées, les cigales, les escargots, les scarabées et autres arthropodes, constituent la majeure partie du régime alimentaire des miros rubisoles. Ils recherchent ces derniers dans la litière de feuilles couvrant le sol de leur habitat. Ils ont également été observés en train de manger des baies, de temps à autre, notamment au printemps et en automne, mais ils n'en stockent pas dans des caches. Ils le font, par contre, avec les invertébrés, stockant leur proie entière ou en morceaux. Ils le font individuellement, sur différents sites, mais ne font pas plus d'une cache sur un site particulier. Ils stockent généralement leurs proies à une dizaine de mètres de l'endroit où ils les ont tuées, même s'ils ne sont pas sur leur propre territoire. En hiver, ils stockent principalement des vers de terre, et, pendant l'été, des cigales. Ils se souviennent très bien de leurs sites de stockage. Un mâle a été observé en train d'ouvrir successivement cinq caches, avant d'en rapporter le contenu à sa compagne, pendant l'incubation. Après un stockage, un miro retourne généralement à la chasse, à moins qu'une proie particulièrement importante n'ait été capturée et stockée. Dans ce cas, il lisse son plumage ou se repose pendant un certain temps. Habituellement, les miros ne reviennent pas à une cache donnée, si plus de quatre jours se sont écoulés depuis la mise à mort. L'exception, rare, est celle d'un ver de terre, que le miro peut récupérer après plusieurs jours. En raison de son taux métabolique élevé, un miro peut passer jusqu'à 90 % de sa journée à se nourrir ou à stocker pendant l'hiver. Outre la recherche d'invertébrés sur le sol de la forêt, un miro rubisole consacre aussi du temps à glaner dans la végétation (4,5 % du temps), à chasser à l'affut, à partir d'une branche basse, d'un rocher ou d'une souche (0,3 % du temps) ou à gober les mouches (0,1 % du temps), afin de trouver de la nourriture. En dehors de la collecte des ressources alimentaires, un miro rubisole participe également à quelques activités de soin du corps pendant la journée. Il consacre environ 0,5 % de son temps à se baigner et 0,04 % à attraper des fourmis ou des mille-pattes, qu'il mange parfois ensuite. Certains adultes prennent des bains de soleil, même si ce comportement ne semble pas être essentiel, car les juvéniles ne le pratiquent pas du tout. Le miro rubisole vit relativement longtemps, jusqu'à 14 ans, là où les prédateurs sont peu ou pas du tout présents.
Habitat
Le Miro rubisole est une espèce endémique de Nouvelle-Zélande. Il est, à la fois, natif de cette région et confiné à celle-ci. On le trouve sur l'île du Sud et l'île Stewart (maori de Nouvelle-Zélande : Rakiura). Sur certaines îles, comme l'île d'Ulva, il a été réintroduit, après son éradication par des prédateurs introduits (chats et rats, par exemple). Historiquement, l'espèce habite la majorité des basses terres de Nouvelle-Zélande. Lorsque les colons européens s'installent en Nouvelle-Zélande, l'espèce est présente sur la quasi-totalité du territoire. La distribution est maintenant dispersée, à cause de la perte d'habitat. Dans certaines zones, l'oiseau est fréquent, dans d'autres, il est rare, et dans certaines, il a disparu. Il se rencontre dans les lisières de forêts et, souvent, dans les ceintures vertes des villages. La superficie de l'aire de répartition est estimée entre 50 000 et 100 000 km. Petroica australis australis a résisté légèrement mieux que Petroica australis rakiura à la perte d'habitat. On en trouve deux populations sur la côte est de l'île du Sud. L'oiseau est relativement commun dans le nord et l'ouest de celle-ci. Petroica australis rakiura est relégué dans trois sous-populations, habitant toutes des brousses marécageuses à Leptospermum. Bien que celles-ci ne constituent pas leur habitat favori, elles sont beaucoup moins peuplées de mammifères prédateurs. Durant un temps, la population totale de l'île Stewart se réduit à moins de 500 individus. Depuis, certains individus ont été transférés sur des îles dépourvues de prédateurs (rats, hermines, trichosurus), comme les îles d'Ulva, Motuara et Nukuwaiata. Ces introductions ont été relativement réussies (environ 600 individus sur la seule île de Motuara). Sur l'île du Sud, Petroica australis a une forte attirance pour les plantations de pin Douglas, par comparaison avec les forêts indigènes (Kunzea ericoides) ou les plantations de pins de Monterey. Il semble que ce soit essentiellement dû à la structure des forêts, plus qu'à la disponibilité de la nourriture ou de sites viables de nidification. Le Miro rubisole préfère les forêts à structure simple, avec des canopées denses et régulières, et au sol couvert de débris de feuilles. On le trouve principalement dans les forêts adultes de hêtres et de Podocarpus et aussi dans les fourrés de kanuka et manuka. Lors de l'introduction de nouvelles populations sur l'île d'Ulva, on a observé une nidification et une présence accrues dans les végétations côtières à larges feuilles. Bien que la structure de la végétation soit le premier déterminant du choix de leur lieu de résidence, les miros rubisole ont une importante flexibilité dans la détermination des emplacements de nidification.
Type de régime
Insectivore
Informations générales
Comportement
Le miro rubisole est très confiant et naturellement curieux des humains. Il suit fréquemment les promeneurs, dans l'espoir que ceux-ci dérangent les feuilles tombées au sol, lui permettant de capturer des insectes ainsi mis au jour. Comme il est docile, il peut être facilement apprivoisé. Ainsi, sur l'île d'Ulva, Ian Jamieson, chercheur à l’université d’Otago, a dressé les miros rubisoles à accourir lorsqu'on claque dans les mains. Le miro rubisole est un oiseau territorial, surtout en période de reproduction. Lorsqu'il est agressif, principalement avec les autres oiseaux, il hérisse les plumes de sa tête. Avec d'autres espèces, notamment les humains, il montre le point blanc sur sa tête. Le miro rubisole occupe la même niche écologique que celle du rouge-gorge en Europe.
Zone de Distribution
Historiquement, le merle de l'île du Sud habitait une grande partie des basses terres de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande, mais sa répartition est devenue beaucoup plus inégale au cours du siècle dernier en raison de la perte d'habitat et de la prédation introduite. Il existe deux populations sur la côte est de l'île du Sud, et elles sont légèrement plus communes dans le nord et l'ouest. Il a un peu mieux résisté que le merle rouge de l'île Stewart, qui a été relégué à 3 sous-populations, qui se trouvent toutes dans la garrigue des marais de Leptospermum - bien que ce ne soit pas leur habitat préféré, il est moins peuplé de prédateurs de mammifères. La population totale était inférieure à 500 individus à un moment donné. Un programme de translocation vers des îles exemptes de prédateurs (comme l'île d'Ulva, l'île de Motuara et l'île de Nukuwaiata) a été institué et s'est révélé relativement efficace pour établir de nouvelles populations (environ 600 individus sur la seule Motuara). Dans l'île du Sud, P. australis a une forte affinité pour les plantations de sapins de Douglas, au lieu des forêts indigènes (kanuka) ou des plantations de pins de Monterey. Cela est apparemment dû à la structure de la forêt plutôt qu'à une disponibilité stricte de nourriture ou à des sites de nidification viables, car l'espèce préfère des forêts structurellement simples avec des couvertures denses et uniformes et un sol recouvert de litière de feuilles. Lorsque la population a été introduite sur l'île d'Ulva, la nidification était positivement corrélée à la présence d'une végétation côtière à feuilles larges.
Statut des espèces
Le merle de l'île du Sud est répertorié comme étant le moins préoccupant sur la Liste rouge de l'UICN. Cependant, le merle de l'île Stewart (Petroica australis rakiura) a récemment traversé quelques populations goulot d'étranglement en raison de la déforestation et de la perte d'habitat, ainsi que des prédateurs introduits, tels que des rats, des hermines et des chats sauvages. En raison de cette forte baisse de la population de l'île Stewart, plusieurs tentatives ont été faites pour déplacer le merle de l'île Stewart vers d'autres îles voisines où les prédateurs introduits n'existent pas ou ont été éradiqués (voir ci-dessus). Cependant, bon nombre de ces translocations ont impliqué 12 individus colonisateurs ou moins, ce qui rend la consanguinité presque inévitable. Cela a conduit à des problèmes d'immunocompétence apparents ainsi qu'à des problèmes de reproduction. Sur l'île de Motuara, des taux élevés d'échec d'éclosion ainsi que moins d'embrayages ont été observés. La consanguinité et ses conséquences génétiques et immunologiques restent donc une préoccupation pour cette sous-espèce. En revanche, les oiseaux de l'île du Sud ne présentent pas beaucoup de perte génétique par rapport aux populations historiques, bien que leur répartition sur l'île soit devenue de plus en plus fragmentée.
Photo By Francesco Veronesi , used under CC-BY-SA-2.0 /Cropped and compressed from original
Scientific Classification
Phylum
Cordés Classe
Oiseaux Ordre
Passereaux Famille
Petroicidae Genre
Petroica Species
Miro rubisole