Paruline d'Angela
Une espèce de Setophaga Nom scientifique : Setophaga angelae Genre : Setophaga
Paruline d'Angela, Une espèce de Setophaga
Nom botanique: Setophaga angelae
Genre: Setophaga
Photo By catabbott , used under CC-BY-NC-4.0 /Cropped and compressed from original
La description
Setophaga angelae La Paruline d'Angela (Setophaga angelae, anciennement Dendroica angelae), aussi appelée Paruline bicolore est une espèce peu commune de passereaux, endémique de Porto Rico. La Paruline d'Angela est l'une des 38 espèces appartenant au genre Setophaga, de la famille des Parulidae. Découverte en 1968 et décrite la première fois en 1972, c'est l'espèce de paruline la plus récemment décrite. C'est un oiseau insectivore qui se nourrit en glanant de petits insectes sur les feuilles. À cause de sa faible population et de son habitat restreint, des efforts de conservation ont commencé en 1982 pour protéger cette espèce, mais en 2005, cette protection était encore nécessaire. L'espèce n'est pas en danger immédiat puisque la majorité de son habitat est essentiellement une forêt protégée, mais les espèces invasives, telles que les rats et les mangoustes, la perte d'habitat et les catastrophes naturelles représentent des menaces pour cette espèce.
Taille
13 cm
Emplacement du nid
Arbuste
Habitudes alimentaires
La Paruline d'Angela est souvent observée chassant les insectes dans la sous-canopée. Pendant sa recherche de nourriture, elle se retrouve souvent en groupe avec d'autres espèces telles la Paruline noir et blanc, le Tangara de Porto Rico et le Moucherolle gobemouche. Trois manœuvres sont principalement utilisées par la Paruline d'Angela pour capturer ses proies. Le glanage est décrit comme une manœuvre de chasse effectuée par un individu à l'arrêt ou en mouvement. Une autre technique (sally-hover en anglais) est utilisée par les oiseaux en vol stationnaire. Les individus peuvent également sonder un substrat avec leur bec, un peu à la façon des poules. Le glanage, surtout au niveau des feuillages, est la méthode la plus fréquemment utilisée par la Paruline d'Angela tandis que la moins utilisée est le sondage.
Type de régime
Insectivore
Informations générales
Zone de Distribution
Lors de sa découverte, la Paruline d'Angela semblait être présente exclusivement en haute altitude (de 640 à 1 030 mètres d'altitude) dans une des zones de la forêt nationale d'El Yunque, à l'est de Porto Rico. Dans cette zone, appelée "elfin ou dwarf forest", les arbres, soumis à de forts vents, excèdent rarement 5 m de hauteur et sont caractérisés par de larges branches rigides, des feuilles ressemblant à du cuir, et une strate arbustive dense idéale pour se cacher des prédateurs. Trois autres populations ont été découvertes par la suite dans la Maricao State Forest (1972, population la plus importante connue), la Carite State Forest (1977) et la Toro Negro State Forest (fin des années 1970). De plus, des études montrent que cette espèce, lors de migration altitudinales, peuvent se trouver à une altitude plus faible, de 370 à 600 mètres, dans des forêts de gommiers blancs et de Cyrilla racemiflora. En septembre 1989, l'ouragan Hugo frappait les régions centrale et orientale de Porto Rico, affectant trois (celles de El Yunque, de Carite State Forest et de Toro Negro State Forest) des quatre populations connues de la Paruline d'Angela. Un inventaire effectué deux ans plus tard à Toro Negro State Forest, dans la cordillère centrale, ne localisa aucun individu. De récents inventaires suggèrent que, pour des raisons encore inconnues, les populations a Carite et à Toro Negro ont probablement été extirpées. Le suivi des populations de la Paruline d'Angela est effectué tous les 3 ou 4 ans par le Breeding Bird Survey de Porto Rico. Le dernier suivi a été effectué en 2001 et trois individus ont été localisés à Maricao. Le dernier statut de conservation de l'UICN sur la Paruline d'Angela, préparé en 2000, estimait la population stable écologiquement, avec 600 adultes. Actuellement, l'espèce est présente à seulement deux locations: El Yunque et Maricao State Forest. La "dwarf forest" (forêt naine) d'El Yunque est soumise à de fortes pluies et beaucoup d'humidité, une faible insolation et des températures relativement basses, et à des vents constants. Elle se trouve au sommet des montagnes et est principalement composée d'arbustes denses et de petits arbres avec des mousses et des épiphytes recouvrant le sol et les arbres. La richesse en espèces est faible comparativement à d'autres types de forêts présentes dans les montagnes Luquillo. À l'ouest de Porto Rico, la forêt naine de Maricao reçoit 2 250 centimètres de précipitations moyennes annuelles. Ceci est considérable étant donné qu'une forêt tropicale humide reçoit par définition un minimum de 1 700 millimètres annuellement. Cependant, étant donné que le sol a une faible capacité de rétention de l'eau, la végétation à Maricao est plus xérique qu'on pourrait s'y attendre. La densité la plus élevée de Paruline d'Angela se trouve, à Marocao, dans les forêts de Podocarpus. Il existe peu d'information sur les forêts naines de Toro Negro et de Carite.
Statut des espèces
La Paruline d'Angela est confrontée à deux menaces principales, la prédation et la destruction ou la modification de son habitat. Deux types de facteurs, humains et naturels, ont contribué à la destruction de l'habitat de la Paruline d'Angela. Les prédateurs invasifs ont proliféré à cause de la présence de structures humaines, ayant généralement pour but la communication, dans la Maricao State Forest et à El Yunque. C'est la construction de tours de communication, la récolte du bois et l'expansion des réseaux de routes et de sentiers qui entretiennent la présences des espèces invasives. Les facteurs naturels sont les catastrophes naturelles tels que les feux de forêt et les ouragans. Les prédateurs indigènes confirmés sont le Moqueur corossol (Margarops fuscatus), l'Épervier brun (Accipiter striatus) et la Corneille d'Hispaniola (Corvus leucognaphalus) aujourd'hui extirpée. Les prédateurs indigènes potentiels mais non confirmés incluent deux serpents endémiques et plusieurs espèces de carnivores découvert sous forme de fossiles. Les espèces introduites sont le chat domestique, le chien, le rat noir et la petite mangouste indienne. En 1982, la Paruline d'Angela a été placée sur la liste concernée par le Endangered Species Act des États-Unis. En 2005, un groupe de scientifiques, de chercheurs, d'artistes et d'environnementalistes ont envoyé une pétition à l'administration Bush lui demandant d'admettre en sus 225 espèces, y compris la Paruline d'Angela sur cette liste. Sur ces 225 espèces, plus du tiers avaient déjà été candidat pour être placées sur la liste depuis au moins 20 ans et la moitié depuis au moins 10 ans. Des études récentes ont également montré que depuis la création de l'Endangered Species Act, 114 espèces des États-Unis se sont éteintes. Dans plusieurs cas, le manque de protection de l'habitat par le gouvernement fédéral était cause de l'extinction. L'UICN a évalué le statut de la Paruline d'Angela pour la première fois en 1988. La Paruline d'Angela avait alors été inscrite sur la liste des espèces de préoccupation mineure. En 1994, son statut a été changé en espèce quasi menacée, puis de nouveau en 2000 en espèce vulnérable. Le statut vulnérable se justifie par son habitat fragmenté combiné à de faibles effectifs.
Photo By catabbott , used under CC-BY-NC-4.0 /Cropped and compressed from original
Scientific Classification
Phylum
Cordés Classe
Oiseaux Ordre
Passereaux Famille
Parulidés Genre
Setophaga Species
Paruline d'Angela